7 août 2019 - Plusieurs grands noms du jeu vidéo ont annoncé aujourd’hui de nouvelles initiatives destinées à aider les consommateurs à faire des choix éclairés quant à leurs achats de jeux vidéo. Ces initiatives ont été annoncées lors d'un atelier consacré aux loot boxes, organisé par la Federal Trade Commission à Washington, et auquel a participé l'Entertainment Software Association (ESA), l'équivalent de l'ISFE (Interactive Software Federation of Europe, syndicat européen des éditeurs de jeu vidéo) aux États-Unis.
De nombreuses entreprises membres de l'ESA et de l'ISFE, y compris les fabricants de consoles et les éditeurs, vont mettre en œuvre de nouvelles politiques pour informer les consommateurs de la rareté relative ou de la probabilité d'obtenir des objets virtuels aléatoires pour leurs jeux vidéo (par exemple, les loot boxes). Les loot boxes payantes dans les jeux développés pour les plates-formes des principaux fabricants de consoles devront dévoiler des informations sur la rareté relative ou la probabilité d'obtenir des objets virtuels aléatoires. L’objectif des fabricants est de mettre en place ces politiques avant 2020. De plus, les principaux éditeurs ont accepté de divulguer la rareté relative ou la probabilité d'obtenir des objets virtuels dans le jeu à partir de loot boxes payantes au plus tard fin 2020. Plusieurs éditeurs membres le font déjà actuellement, et de nombreux autres envisagent d'en faire de même. Cette divulgation s'appliquera à tous les nouveaux jeux et aux mises à jour des jeux intégrant des loot boxes.
Pour plus d’informations, consultez le site web de l’ESA.
Simon Little, PDG de l’ISFE, s’est exprimé à propos de ces initiatives : « L'ISFE se félicite des initiatives prises aujourd'hui pour garantir un engagement mondial, de tous les acteurs du secteur, en faveur d'une plus grande transparence pour nos joueurs. Cette plus grande transparence sera obtenue en fournissant des informations sur la rareté relative ou la probabilité d'obtenir des objets virtuels aléatoires, en divulguant les « drop rates » (probabilité d'obtenir tel ou tel objet).
Le secteur des jeux vidéo prend très au sérieux sa responsabilité envers les joueurs et les consommateurs, y compris les mineurs. L'ISFE est en première ligne dans la mise en œuvre d’initiatives visant à mettre la barre plus haut en matière d'autorégulation harmonisée en Europe et de pratique responsable des jeux vidéo, grâce à des outils de contrôle parental, à des campagnes d'information au niveau national et à l'organisme paneuropéen d'information sur les jeux, le PEGI, qui publie la classification par âge et les descripteurs de contenu pour chaque jeu vidéo dans 38 pays européens ».
Renseignements généraux :
L'engagement du secteur des jeux vidéo en faveur de la transparence, de la pratique responsable des jeux vidéo et de la protection des mineurs :
Un descripteur "achat intégrés" : Dans ses efforts pour assurer un haut niveau de transparence envers les consommateurs et les joueurs, le PEGI (l'organisme paneuropéen d'information sur le jeu) a lancé en août 2018, en plus de l'initiative de divulgation des « drop rates » annoncée aujourd'hui, un descripteur « achats intégrés » pour s'assurer que les consommateurs soient informés avant l'achat d'un jeu vidéo si celui-ci comprend ou non des achats intégrés. Le descripteur « achats intégrés » s'applique à tous les jeux qui offrent la possibilité d'acheter des biens virtuels avec de l’argent réel. Il est apparu pour la première fois sur les versions physiques des jeux aux alentours de fin 2018, et était déjà appliqué aux jeux uniquement numériques.
Les outils de contrôle parental : Il est important de noter que les principales consoles de jeu disposent de dispositifs de contrôle parental qui permettent aux parents d'exiger une autorisation préalable à tout achat intégré, ou de désactiver complètement les achats intégrés. Grâce à son système paneuropéen de classification par âge, le secteur mène des campagnes d'information dans toute l'Europe, dans les langues locales, pour informer sur la pratique responsable des jeux vidéo et pour prodiguer des conseils aux parents. L’industrie du jeu vidéo prend très à cœur sa responsabilité vis-à-vis des enfants. L'ISFE veut s'assurer que les parents sont bien informés sur les jeux vidéo auxquels leurs enfants jouent, mais surtout fournir aux parents des informations sur la façon dont ils peuvent contrôler la pratique de leurs enfants.
Actions contre le "Skin Gambling" : Plus récemment, l'ISFE a fait part de ses préoccupations concernant l’existence de sites de jeux d'argent qui s'approprient des personnages et des graphismes ressemblant à ceux des jeux vidéo pour attirer les mineurs. L'ISFE appelle les autorités à soutenir davantage les efforts visant à mettre fin aux pratiques illégales telles que le "skin betting", dans laquelle des sites de jeux de hasard extérieurs au jeu permettent aux mineurs de parier et d’échanger des objets virtuels. Les entreprises de jeux vidéo n'autorisent, ne facilitent ni ne tolèrent la conversion de devises virtuelles ou d'autres objets intégrés en argent, ni leur utilisation sur des sites illégaux de jeux de hasard.
Conseils aux parents :
Le site PédaGojeux.fr, a été lancé en France en 2008 pour sensibiliser et informer les parents et les médiateurs éducatifs sur les enjeux liés à la pratique des jeux vidéo. Animé par l’Union Nationale des Associations Familiales (UNAF), www.pedagojeux.fr aborde toutes les facettes du jeu vidéo. Son réseau d’Ambassadeurs PédaGoJeux, actif depuis 2014 renforce les actions du collectif en mobilisant des acteurs publics, associatifs ou des professionnels investis dans la prévention autour du jeu vidéo dans les familles.
Guide des outils de contrôle parental